Avec ses fresques monumentales, ses graffitis politiques et ses collages poétiques, le quartier de la Garbatella affiche son âme rebelle.
Construit dans les années 1920, avant et pendant la période fasciste, le quartier de la Garbatella, ensemble de cités-jardins à l’anglaise, fleure bon la campagne et la révolution. À trois stations de métro du Colisée, il permet de laisser de côté le tumulte des grandes places du centre historique et d’entrevoir une Rome plus vraie et vécue par ses habitant·e·s.
Pour changer des circuits classiques et intéresser les plus réticent·e·s à la visite guidée, le street-art nous servira de boussole. Gigantesques, discrètes ou bien perchées, un nombre incalculable d’oeuvres d’art décorent en effet les rues de Garbatella. Des artistes comme C 215, Invader, Sten & Lex, Solo & Diamond, Leonardo Crudi ou encore Jerico ne s’y sont pas trompés en accolant leurs noms à cette oasis de verdure et de façades ocres au charme inoubliable.
Pochoirs, fresques au pinceau ou à la bombe, installations, mosaïques… Les différentes techniques employées et les sujets représentés dessinent une passionnante histoire de la zone, de ses origines populaires à sa gentrification en cours. Le réalisateur Nanni Moretti (Journal intime, Habemus Papam, Tre Piani…) n’y est pas pour rien, lui qui déclarait déjà en 1993 que Garbatella était son quartier romain préféré… À votre tour de le découvrir avec une guide francophone.
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